Technique

Les techniques du Shorinji Kempo


Introduction


Le Shorinji Kempo fut créé par So Doshin en 1947, au Japon. Il s’agit d’un système d’éducation globale dont le but est de créer les conditions nécessaires à l’amélioration des conditions de vie en société, en développant l’altruisme, le courage et le sens de la justice de chacun. Il s’appuie sur une méthode d’auto-défense répondant aussi bien au combat rapproché qu’au combat à distance, ainsi que sur des exercices visant à améliorer et maintenir la condition physique. Son originalité et la variété de ses techniques alliées à une conception traditionnelle de l’art martial constituent les clés de son succès tant au Japon qu’à travers le monde. 
En 1972, Maître Aosaka l’introduisit en France et développa son implantation en Europe.

Philosophie et techniques
Le Shorinji Kempo est une discipline d’entraînement du corps et de l’esprit. L’objectif fondamental du Shorinji Kempo est d’améliorer le monde par l’amélioration individuelle, et le développement de chaque kenshi. Le shorinji kempo repose sur une philosophie active. La volonté de Kaiso en créant le Shorinji Kempo était de rendre force et courage à la jeune génération démoralisée par la défaite de la seconde guerre mondiale afin qu’elle devienne un élément moteur du japon qui à cette époque devait être reconstruit et recréé. So Doshin enseigne que tout dépend des hommes et que si l’on souhaite améliorer le monde il faut s’améliorer soi-même, être fort, sûr de soi et de ses actes, juste et courageux et c’est vraiment à partir de cette base que l’on peut changer les choses. Il enseigne et propose ainsi un chemin d’amélioration suivant les préceptes du bouddha. C’est ainsi qu’a été créé le Shorinji Kempo pour que chaque homme puisse s’améliorer et développer son potentiel, trouver et créer le bonheur sur terre. L’enseignement philosophique repose sur les enseignements du bouddha et une permanente remise en cause personnelle, ainsi le Shorinji Kempo tel que l’a crée 
Kaiso So Doshin est un GYO.
Le Shorinji Kempo est un « GYO »
Une méthode d’entraînement ascétique développant le physique et le mental et enseignant les valeurs de coopération et d’entraide, ainsi que le respect et la modestie. Le terme « GYO » sous entend deux notions exprimées dans son idéogramme : - l’idée de collaboration et d’entraide - l’idée de respect et de modestie. Ainsi, le Shorinji Kempo est composé de deux pratiques ascétiques (« GYO ») complémentaires : 
EKKIN – GYO : la pratique technique, l’entraînement au hokai qui se fait toujours en respectant le principe d’entraide mutuelle et de respect de son partenaire.
CHINKON – GYO : la pratique méditative qui est articulée autour de la pratique de la méditation assise zen. La méditation est indissociable de l’entraînement martial et en constitue le complément naturel. Il s’agit d’un contrôle respiratoire (CHOSOKU) et postural facilitant le calme mental, la prise de conscience du HARA, le développement de l’énergie. Cette pratique engendre une bonne posture, une respiration calme et détendue et favorise la maitrise de son esprit.Chinkon-gyo est une occasion de se recentrer sur soi.

Tenue et comportement
Les kenshis doivent avoir une tenue et un comportement corrects. Ils doivent toujours garder leur kimono (ou dogi) propre. Les ongles des pieds et des mains doivent être coupés courts pour éviter de blesser ses partenaires. Les cheveux, s'ils sont longs, doivent être attachés en queue de cheval ou maintenus par un bandeau pour ne pas gêner. De même, tout pratiquant, sans aucune distinction de grade, doit aider à garder le dojo propre : ce respect est la base de l'entraînement.
La première étape dans la pratique du Shorinji Kempo est de porter le regard sur 
soi-même. Si vous vous connaissez, vous pouvez séparer vos qualités de vos défauts, et commencer à corriger les mauvais côtés un par un.
Les relations entre les kenshis débutent et s'achèvent avec des saluts. Ces saluts doivent être faits avec respect et considération pour l'autre : le corps et l'esprit doivent être unis dans l'intention et l'action.
Considérez toujours l'entraînement d'une manière positive. Vous devez afficher cela dans votre discours et vos actions. Aussi bonnes que puissent être vos intentions, les gens ne s'en apercevront que par votre attitude..
Le nouveau pratiquant en se développant, acquiert des compétences qui seront utiles à son club, à son entourage et à lui-même.C'est le souhait du fondateur de former des 
« hommes bons ».
Venez à l'entraînement avec une attitude positive et attachez-vous à toujours garder la naïveté de vos premiers entraînements.

Seiho : Le Seiho englobe des méthodes de correction de la position du squelette et d'équilibrage des méridiens pour un rétablissement optimal de la condition naturelle.

Chinkon : La pratique méditative du Shorinji Kempo, appelée Chinkon-Gyo, s'appuie sur la méditation assise (Zazen). Elle permet de développer et de discipliner l'esprit en récitant les maximes (Seiku), le serment (Seigan) et les principes (Shinjo). La respiration est capitale lors de cet exercice. C'est en contrôlant notre respiration que nous arrivons au calme de l'esprit.

Les familles de techniques
On dénombre plus de 600 techniques au Shorinji Kempo employant des mouvements doux (juho) et durs (goho) et couvrant tous les moyens possibles de défense et de protection de soi dans toutes les situations. L’efficacité des techniques du Shorinji Kempo ne sont pas déterminées par la force ou la taille mais plutôt par la connaissance et l’application de principes rationnels, scientifiques et médicaux. 
Les 4 méthodes de travail pour progresser sont le KIHON, le HOKEI, le EMBU, le RANDORI. Aucunes de ces 4 approches ne doit être négligée.

KIHON : se traduit par techniques de base. C’est essentiellement un entraînement seul pour répéter les mouvements de base.

HOKEI : C’est essentiellement un entraînement à deux afin d’apprendre et de comprendre les principes techniques (par exemple: la distance, la précision, le déséquilibre, le kagité, l’esquive.…)

EMBU : C’est la mise en pratique des techniques en créant des “combats arrangés” pour s’entrainer à enchainer les techniques avec vitesse, précision, réalisme et énergie en travaillant les postures, la précision des déplacements, le regard, le contrôle de la respiration.

RANDORI : C’est la mise en pratique des techniques dans un combat libre. C’est un exercice où les partenaires cherchent à progresser ensemble et absolument pas à se combattre et à prendre le dessus l’un sur l’autre.
techniques de Goho
Goho fait référence aux techniques d’esquives, de parades et de contre-attaque sous forme de coups de poings, de coups de pieds, de coups de genoux, de coups de coudes… 
Il s’agit de frapper les points sensibles du corps humains: c’est l’art de l’atemi..
techniques de Juho
Les techniques Juho regroupe l’ensemble des techniques de dégagements sur saisies, de projections, d’immobilisations, de luxations ou de torsions des articulations.
 Les formes de défense, le travail sur les articulations, les projections et les clefs d'immobilisation sont les principales techniques Juho.
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